Technique
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Lavoisier
20 ans de démarche expérimentale en peinture
Depuis ses débuts en 1995 et nourri de ses propres perceptions et interprétations des mondes de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, Éric s’improvise avec science à l’illustration artistique de multiples connaissances scientifiques.
« Je voulais peindre ce que l’on ne peut pas voir à l’œil nu, car 95 % des artistes vont peindre ce qu’ils voient à l’œil nu. Un animal, un arbre, un paysage. Je peins ce que je ne peux pas voir, donc, par définition, je ne fais même pas d’abstraction, je fais du figuratif, quelque chose qui existe. Je fais un figuratif abstrait. »
Éric Dupont
Le geste dans lequel il traite la matière à la spatule s’effectue spontanément dans un mouvement tout en rondeur où divers pigments s’amalgament et se juxtaposent harmonieusement donnant vie à une composition infinie de structures et de textures.
L’abondance, la densité ainsi que la régularité constante du coup de spatule d’Éric constituent un trait caractéristique qui lui est propre. Ses tableaux arborent un riche relief constamment réinventé de multiples formes et de coloris envoûtants.
De manière très appliquée, il procède au mélange de couleurs pures directement sur la toile à l’aide de sa spatule, son outil de prédilection. Son coup de spatule est bien défini et les formes peintes sont de formes homogènes multicolores et d’une texture habilement orchestrée recouvrant l’intégralité de la toile pour un effet saisissant de profondeur et de perspective. Une résultante rencontrant de manière satisfaisante ses objectifs initiaux, soit le fractionnement de la matière ainsi que l’obtention de relief.
« Le travail d’Éric Dupont, qui laisse libre cours à l’art à travers une vision influencée à parts égales par les deux hémisphères de son cerveau, a de quoi surprendre. On ressent dans ses œuvres une influence certaine des grands peintres québécois des années 50 et 60, mais ce serait passer sous silence sa démarche intelligente, complètement différente, qui nous permet de saisir à quel point de la science peut naître la beauté. »
Alexandre Taillefer